Navette de l’abbaye du Port-Royal aux aéroport de Paris

 

Histoire et visite à Paris de l’ancienne abbaye de Port-Royal de Champs

Le site sur lequel se trouvait l’abbaye de Port-Royal est situé dans la vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris, sur la commune de Magny-les-Hameaux. C’est sur ce site que se sont déroulés les événements marquants de la vie de l’abbaye de Port-Royal. Si l’on remonte dans l’histoire, la construction de l’abbaye remonte à 1204 et elle a duré 4 ans. Ce monastère est né grâce au travail acharné de Mathilde de Garlande. Ce dernier avait des parents proches à la cour royale française et anglaise. Même si elle reçoit le soutien de ses connaissances, le financement vient principalement de son mari Mathieu de Marly décédé lors de la Quatrième Croisade.

Ce fut la première abbaye féminine, elle la nomma « Porrois ». Ce nom d’après les inscriptions proviendrait des poireaux sauvages qui se trouvaient autour de l’abbaye. En effet, cette dernière était située au fin fond de la forêt. Au moment de la construction, Mathilde fait établir une chapelle dédiée à Laurent de Rome. Le monastère changea ensuite de nom, au fur et à mesure qu’il devenait de plus en plus célèbre auprès des ecclésiastiques et de la royauté française, d’où son nom de « Port-Royal ».

En raison de sa jeunesse et de son manque d’expérience, l’abbaye n’était pas totalement indépendante au début ; des collaborateurs de l’abbaye voisine y venaient régulièrement pour diriger le monastère. Plus tard, en 1214, l’abbesse Ermberge fut choisie et l’abbaye obtint enfin son autonomie, mais la petite société ne comptait qu’une dizaine de prieures. Cependant, le pape Honorius lui a donné son accord quant à la possibilité de célébrer la messe.

La marquise de Sévigné n’a pas tardé à donner un surnom à Port-Royal : c’était « l’horrible désert ». En effet, le monastère s’isole du reste de la société, il est éloigné du village, il n’est en aucun cas influencé par les tentations venant de l’extérieur. Ceux qui voulaient trouver la solitude l’appréciaient énormément, car tous les vices étaient dehors.

Aucun des bâtiments n’avait d’étage, seul celui qui portait la cloche fut surélevé, cette dernière fut achevée en 1229. C’est Robert de Luzarches qui fut à la tête de la construction. L’église, de style gothique, avait la forme d’une croix latine, à base carrée. Un pigeonnier, datant du XIIIe siècle, qui se trouvait non loin de l’église, présente encore jusqu’à nos jours des vestiges bien visibles. Des aménagements furent réalisés au XVIe siècle, l’église fut entièrement réparée à l’époque de l’abbesse Jeanne II. Avant de disparaître, il convient de préciser que Port-Royal fut à son époque l’une des abbayes les plus riches de Paris. Ce sont les possessions agricoles et forestières des religieuses qui en sont la cause.

La Guerre de Cent Ans accéléra le processus de déclin de l’abbaye et cette dernière fit face à de nombreuses critiques jusqu’au jour où l’abbesse Angélique Arnauld reprit le monastère bien avant sa destruction, le monastère resta célèbre et nombreux sont ceux qui vantèrent les intellectuels qui y vécurent. L’abbaye fut renversée vers le XVIIIe siècle suite à la décision de Louis XIV. La plupart des vestiges de Port-Royal bénéficient des titres de monuments historiques, pour les autres parties en ruines, elles n’ont été classées que le 10 octobre 2008.

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