Navette de l’Église de La Madeleine à Paris à l’aéroport d’Orly

Histoire et visite de l’Église de La Madeleine à Paris

L’Église de La Madeleine se situe sur la place de La Madeleine, dans le 8ème arrondissement de Paris. Bien qu’elle soit une église paroissiale, elle ressemble à un Temple grec. Elle mesure 108 m de longueur, 43 m de largeur et 30 m de hauteur. Elle est entourée de 52 colonnes corinthiennes. La Madeleine est rattachée à l’Archidiocèse de Paris.

Ce grand monument fut autrefois une chapelle dédiée à Sainte Marie-Madeleine, Sainte-Marthe ainsi qu’à Saint-Lazare. Rebatie en 1492, la chapelle remplaça une ancienne chapelle du XIIIème siècle. En 1639, la nouvelle chapelle fut élargie pour accueillir les habitants du faubourg de la Ville l’Évêque et devint une église paroissiale. Elle fut encore agrandie en 1659 puis en 1698. Les frais de construction furent à la charge de Mgr Sevin, évêque de Sarlat et la Grande Mademoiselle. Le faubourg fut annexé à la ville de Paris quelque temps plus tard. Il y eut alors un projet de construction d’une nouvelle église. L’ancienne église paroissiale fut cédée en 1767 et n’exista plus en 1801.

En 1757, l’architecte du duc d’Orléans, Pierre Contant d’Ivry dessina les plans de la nouvelle église de La Madeleine. Il opta pour une croix latine quant à la forme. La construction démarra le 3 août 1763. Quatorze années plus tard, Pierre Contant d’Ivry décéda au moment où s’éleva le soubassement. Un de ses disciples, Guillaume-Martin Couture, prit sa place. Il ne suivit pas cependant les plans d’Ivry, mais proposa un édifice en forme de croix grecque, surmonté d’un grand dôme, inspiré de l’église Sainte-Geneviève. Un décret de l’Assemblée nationale du 30 décembre 1791 suspendit les travaux de construction de l’église. Cette suspension s’étala jusqu’en 1804.

Les fondations de Guillaume-Martin Couture furent démolies en 1811. Elles laissèrent la place à la construction du temple de la Gloire. Bien que les travaux avançassent, Napoléon voulut revenir au projet initial d’une église. Cette dernière fut achevée lors du retour des Bourbons au trône. En 1816, elle fut classée au titre de monument expiatoire selon les ordres du roi Louis XVIII. Il chargea l’architecte Vignon d’ériger la chapelle expiatoire à proximité. Celui-ci ne put terminer son œuvre avant sa mort en 1828. Son collaborateur Jean-Jacques-Marie Huvé poursuivit les travaux. Il s’inspira du volume du frigidarium ainsi que du Panthéon de Rome pour la décoration intérieure. Il fit appel à de grands artistes tels que les peintres François Bouchot, Auguste Couder, Victor Schnetz,…ainsi que les sculpteurs Philippe Joseph Henri Lemaire, James Pradier, Antoine Etex…Achevée en 1842, Mgr Affre, archevêque de Paris bénit l’église le 9 octobre 1845.

On peut apercevoir sur le fronton de La Madeleine une inscription en latin qui veut dire « Au Dieu tout puissant et très grand, sous l’invocation de sainte Marie-Madeleine ». L’église dispose d’un grand orgue, conçut en 1846 par Aristide Cavaillé-Coll. Il fut révisé en 1927 par le facteur d’orgues français, Charles Mutin, en 1957 par Roethinger.Danion-Gonzalez le rendit électrique en 1971. Il fut structuré de 4 claviers manuels et pédalier avec 58 jeux en 1988 par Dargassies. L’orgue de chœur par contre est composé de 2 claviers de 56 notes et pédalier de 32 notes avec 20 jeux. Il fut construit en 1843 par Cavaillé-Coll. Il fit l’objet de transformations en 1848 et en 1897 par Cavaillé-Coll. Gonzalez le dota d’une console mobile le rendit électrique en 1976, révisé en 1996 par Bernard Dargassies.