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Histoire et visite de la Rue aux Ours à Paris

Située au cœur du 3e arrondissement de Paris, la rue aux Ours joue un rôle essentiel en établissant une liaison entre le boulevard Sébastopol et la rue Saint-Martin. Elle est prolongée par la rue du Grenier-Saint-Lazare à l’est, et à l’ouest, elle est connectée à la rue Étienne-Marcel. Les stations de métro Rambuteau et Étienne Marcel rendent cette rue facilement accessible. Elle s’étend sur une longueur de 90 mètres et possède une largeur de 20 mètres, ce qui en fait un passage fréquenté de la capitale.

L’histoire de cette rue date du 13e siècle. Elle fut jadis nommée rue aux Oües ou aux Oies en 1770, rappelant les nombreux rôtisseurs qui l’occupaient dès cette période. Effectivement, le terme « ours » découle d’une altération de l’ancien mot « oues », signifiant « oies ». Au 13e siècle, cette rue s’arrêtait à la rue Saint-Denis, précisément aux numéros 202 et 204. Une section de la rue, située entre le boulevard Sébastopol actuel et la rue Saint-Denis, a été incorporée à la rue Étienne-Marcel en 1854. L’histoire de la rue aux Ours est aussi entourée de traditions transmises de génération en génération. Un de ces récits concerne un soldat suisse ayant commis un sacrilège contre la statue de la Vierge, nommée Notre-Dame de la Carole, autrefois située à l’angle de la rue Salle-au-Comte. Ce lieu historique disparut lors de la création du boulevard Sébastopol.

Selon la légende urbaine, après avoir quitté un bar avoisinant, le soldat suisse, dans un élan d’ivresse, aurait frappé la statue de la Vierge avec son épée, provoquant ainsi un saignement miraculeux de la statue. Bien que la véracité de cette histoire reste discutée, une fête populaire s’était établie en mémoire de cet événement. Cette célébration avait lieu chaque 3 juillet dans la rue aux Ours, jusqu’à ce que les tumultes de la Révolution française mettent fin à cette tradition séculaire.